Si je vous dis “C’est le SICOB !”, ça vous parle ?
Le concept de la sicobisation des années 1990 pénalise les PME/ETI dans leurs opérations, comme il a pénalisé les grandes entreprises il y a plus de 30 ans. Moins d'agilité, notion du Client diluée, moins de performance...
Wikipedia vous aidera à en savoir plus sur ce Salon des industries et du commerce de bureau (SICOB) qui présentait jusqu’en 1990 tout ce qui existait pour la bureautique, l'informatique, les réseaux et les télécommunications.
Un vrai bazar qui faisait rêver toutes les personnes passionnées par l’informatique.
J’ai eu la chance de débuter dans les années 1990 pour des grands donneurs d’ordres de la banque/assurance, et quand on s’exclamait “c’est le SICOB ici”, c’était notre façon de dire que la DSI comportait tout ce qui pouvait exister en terme d’informatique, que ce soit hardware ou software.
C'était aussi notre façon de dire qu’il allait falloir engager beaucoup d’efforts pour remettre de l’unité et de la performance opérationnelle dans tout ça !
En 2000, dès qu’une entreprise avait une DSI de plusieurs centaines de personnes et avait un CA de plusieurs centaines de millions ; elle se retrouvait confrontée à ce problème d’hétérogénéité tuant la performance, rendant difficile d’aligner le métier et l’outillage digital et nécessitant de faire appel à un ensemble de compétences très variées pour maintenir les systèmes en fonctionnement.
Il y avait une forme de masse critique qui impliquait que en dessous de ce seuil en taille de DSI et CA, compte tenu du faible niveau de digitalisation de l’époque, les plus petites entreprises, en particulier les PME et ETI n’étaient pas confrontées à ces enjeux.
En 2025, avec des process digitalisés infiniment plus présents dans les entreprises, il n’est plus besoin de faire des centaines de millions de CA pour être confronté à ce “SICOB”.
Il suffit de faire quelques dizaines de millions de CA pour avoir plusieurs ERP, plusieurs CRM, des SaaS pour gérer des factures, des notes de frais, des documents (avec de l’IA, trop bien !), le juridique, les salaires, plein de moteurs d’IA de partout, des outils de BI dans tous les sens pour au final tout retraiter sous Excel ou Sheet (parce que le cube OLAP il ne permet pas d’avoir cette granularité) et tout un tas de bidouilles, parfois très ingénieuses, sur base de nocode et/ou lowcode et/ou magie noire (car dès que la personne qui l’a mis en place est partie, plus personne ne sait comment ça marche).
Ainsi, même une grosse PME peut être submergée sans même se rendre compte que cela lui fait peser un risque opérationnel, ralentit son développement, crée des silos de compétences étanches voire empêche les Directions de collaborer efficacement, implique un risque cyber décuplé … Et en plus ça coûte très (trop!) cher…
Quand vous demandez à un patron de PME/ETI quelles sont les valeurs les plus importantes selon lui, il vous cite quasiment toujours dans les 3 plus importantes le fait d’être focus client (ou le client avant tout) et d’être agile ; cette dernière valeur étant d’ailleurs selon eux un élément central de leur avantage compétitif par rapport aux plus gros.
Et pourtant, la plupart d’entre eux sont confrontés à cette sicobisation dont les grandes conséquences sont le délitement de la valeur Client, et la perte d’agilité à l’échelle de l’entreprise.
En tant qu’acteur du digital, notre devoir est d’intervenir auprès de ces entreprises en ayant un plan concret pour régler ce problème d’une part, et d’autre part, même quand on n’intervient que sur un sous ensemble du SI et des processus, de le faire en suivant un chemin qui permet à ces entreprises de réaligner leur digital avec leurs objectifs, notamment le “Client en premier”, l’agilité et jamais vraiment loin, la performance opérationnelle.
Chez Takima, nous travaillons historiquement avec les plus grands groupes français qui recherchent le meilleur du digital pour développer leurs marchés, satisfaire leurs clients, respecter le cadre normatif et juridique et se mitiger toute forme de risque.
Nous avons dû apprendre à travailler pour eux, notamment en respectant tout un ensemble de normes et de processus, en s’appuyant sur des méthodes éprouvées pour piloter, mesurer et industrialiser (SAFe, DORA, Devops sont des exemples significatifs) ; sans pour autant perdre ce qui nous définit : ultra compétence ciblée, agilité, créativité, delivery.
Nous sommes aussi une PME qui connaît bien les enjeux des PME et ETI et nous travaillons de plus en plus avec elles pour adresser ces problèmes de “SICOBisation” ; et les aider à rester “focus client’ ; car la valeur client se dissout malheureusement trop souvent dans la sicobisation…
C’est passionnant de faire du delivery et de la performances opérationnelle aux côtés des CEO et CTO en prenant le temps d’établir un état des lieux de la DSI, de poser une vision moyen terme et d'exécuter le plan au rythme qui convient à la société, ses Clients et son équipe.
Le tout, sans casser le business de nos Clients, bien au contraire puisque le Client de nos Clients est positionné au centre de la démarche.